Être spirituel

le 21 août 2009

Être spirituel veut dire que vous devez vous connaître afin de tout connaître, y compris tout l’univers. Le secret est que « ne pas savoir est tout le savoir », c’est la fameuse Compréhension universelle. Sinon, comment est-ce qu’une personne pourrait comprendre tout l’univers tout en n’étant qu’un seul être humain ? C’est logiquement impossible, mais en réalité possible, parce qu’il y a un secret. C’est la qualité notable d’un bouddha, qui veut dire le Grand éveil. C’est ce que j’apprenais des enseignements de mon gourou, et c’est ce qui continue à me faire survivre en ce monde ainsi que dans celui de ma vie et de mes vies à venir. Dans ce sens, je suis devenu immortel grâce à cette compréhension.

Vous saurez ce que je suis en train de dire si vous avez un peu de compréhension. Normalement, je n’aime pas prendre de photos avec mes gourous parce qu’après je ne sais pas quoi en faire. Si je les mets sur l’autel, avec moi sur la photo, je me sens mal à l’aise de me voir sur mon propre autel et de me prosterner devant moi-même. Si je les mets dans le lit ou sur la table de nuit, ce n’est pas respecter mes gourous. Plus important, je me sens très gêné parce que mes gourous y sont. Je ne veux pas qu’ils soient en train de me fixer des yeux pendant que je suis en train de dormir, de ronfler et tout. Parfois, je suis très tenté de me découper des photos et de me séparer des gourous, mais je n’aime pas cette idée non plus parce que nous avons un souhait très fort et prions de ne jamais être séparés de nos gourous. Et me voilà en train de m’enlever de la photo : encore, je me sens très gêné et mal à l’aise. Mon concept traditionnel des photos imprimées sur du papier, comme nous le faisions autrefois, m’a rendu assez fanatique à propos de ce genre de choses. J’ai même oublié qu’il existe un objet appelé « appareil numérique » avec lequel les photos n’ont pas besoin d’être imprimées. C’est le monde numérique, alors maintenant je peux partager avec vous dans le monde numérique et c’est fantastique pour l’environnement parce qu’il y a moins d’arbres coupés et moins de déchets générés. Jusqu’à aujourd’hui, j’étais très fanatique au sujet des photos imprimées sur papier. Maintenant, je peux changer mon approche dès ce soir car je viens de réaliser que je n’ai pas besoin d’imprimer les photos ou de me soucier de les mettre en haut sur l’autel ou en bas par terre, dans ma chambre ou en dehors. C’est le Dzogpa tchenpo numérique. N’est-ce pas magnifique ?

À propos, cette photo vient récemment d’être prise, à mon retour de la Pad Yatra. Mon GOUROU était tellement intéressé par mon voyage. La minute que je suis entré dans la pièce, la première chose qu’il a dit fut « Comment s’est passée la marche ? Vous êtes montés jusqu’à quelle altitude ? Avez-vous eu des difficultés ? Est-ce que vous aviez un appareil pour vérifier l’altitude ? Qu’avez-vous pratiqué en marchant ? Est-ce que vous avez chanté les mantras avec des mélodies ou les avez-vous récité seulement ? Quel a été le but de ce voyage ? Nous devrions prendre une photo ensemble. » Ensuite, nous avons parlé de nombreuses choses. Ainsi, je peux partager ce moment sacré spécial et tout frais auquel j’accorde beaucoup de valeur.